La nouvelle ministre britannique travailliste des Finances a énoncé ses priorités ce lundi, et la réintroduction de l'éolien terrestre en fait partie. « Dès aujourd'hui, nous mettons fin au bannissement absurde de l'énergie éolienne terrestre en Angleterre », a annoncé Rachel Reeves dans un discours devant des chefs d'entreprise à Londres.
Pour rappel, les éoliennes ont quasiment disparu des campagnes britanniques depuis le moratoire décidé sous David Cameron en 2015. Depuis, l'opposition de quelques riverains peut bloquer des projets, ce que les travaillistes considèrent comme une interdiction de fait.
« Nous mènerons des consultations pour réintégrer l'éolien terrestre dans le régime des projets d'infrastructures d'importance nationale, ce qui signifie que les décisions (en la matière) seront prises au niveau national et non au niveau local », a ajouté Rachel Reeves.
Le gouvernement travailliste s'est engagé, dans un communiqué publié par ailleurs, à « doubler l'énergie éolienne terrestre d'ici 2030 ».
La ministre a promis de manière générale de réformer des règles d'aménagement du territoire jugées « désuètes » et qui « laissent trop de projets importants bloqués pendant des années et des années » avant même d'être mis en chantier, rappelant aussi la promesse du parti travailliste de construire 1,5 million de logements.
Le nouveau gouvernement veut « réparer les fondations de notre économie »
Rachel Reeves a, en effet, affirmé qu'il n'y a « pas de temps à perdre » pour stimuler la croissance économique, ce qui passe par l'accélération de la construction d'infrastructures, en particulier dans l'éolien terrestre, et de logements. Il faut « faire en sorte que (le pays) se remette à construire », a-t-elle martelé.
Le pays est aujourd'hui « confronté à l'héritage de 14 années de chaos et d'irresponsabilité économique » sous des gouvernements conservateurs, a également dénoncé la chancelière de l'Echiquier, le titre officiel du ministre des Finances au Royaume-Uni.
L'économie britannique a été malmenée ces dernières années par le Brexit, la pandémie ou encore la flambée de l'inflation et la crise du pouvoir d'achat qu'elle a entraînée.
Si la conjoncture apparaît quelque peu revigorée ces derniers mois, les finances publiques restent fragiles.